« L’acupuncture est capable d’apaiser de nombreux maux de grossesse »
Marie-Christine Johnson est sage-femme. Elle partage son temps entre le CHU et son activité en libéral dans la vallée de l’Ouche.Afin d’apporter plus de confort aux femmes enceintes et aux jeunes mamans, Marie- Christine s’est formée en acupuncture et en aromathérapie. Elle nous explique les bienfaits de ces deux pratiques ancestrales et naturelles.

Pourquoi avoir choisi de vous former à deux méthodes de médecine ancestrale ?
En tant que sage-femme, je dois faire face à des difficultés vécues par les futures mamans pour lesquelles la médecine traditionnelle n’apporte pas de solutions. La médecine allopathique répond généralement aux symptômes et aux douleurs par une solution médicamenteuse qui est proscrite lorsqu’on porte un enfant. Afin de soulager mes patientes, j’ai donc naturellement cherché du côté des thérapies dites « alternatives », que j’estime pour ma part complémentaires.
Pourquoi avoir choisi l’acupuncture ?
A partir du 9ème mois en effet, l’acupuncture dite « prénatale » est une excellente préparation à l’accouchement. Trois séances, en raison d’une par semaine, permettent de préparer le col de l’utérus et le périnée, de gérer le stress et, dans le cas d’un dépassement du terme, de provoquer l’accouchement. Elle est efficace également après l’accouchement pour traiter la dépression post-partum, apaiser certaines douleurs ou encore stimuler la lactation.
Comment ça marche ?
C’est toujours un déséquilibre de l’énergie dans le corps qui va, dans le temps, provoquer le dysfonctionnement d’un organe, des douleurs, un malaise ou un mal-être. A l’aide d’aiguilles qu’on place à des endroits précis du corps – je rappelle que c’est indolore - on va rééquilibrer la circulation de cette énergie. Le corps s’autorégule et les symptômes diminuent ou disparaissent.
Avec une méthode aussi complète, pourquoi avoir également choisi l’aromathérapie ?
Nous avons tous nos portes d’entrées et nos préférences pour nous soigner. Certaines patientes vont préférer l’acupuncture, d’autres l’aromathérapie. Je souhaitais pouvoir leur proposer une autre option.
L’utilisation des huiles essentielles est donc autorisée pendant la grossesse ?
Par précaution, on évite leur utilisation les trois premiers mois. A partir du 4ème mois, de nombreuses huiles essentielles sont autorisées et vont pouvoir soulager certains maux de grossesse : nausées qui perdurent au-delà du troisième mois, douleurs lombaires, sciatiques,problèmes circulatoires, brûlures d’estomac, remontées acides... Les huiles essentielles peuvent aussi être utilisées pour lutter contre les infections virales style bronchite, sinusite. Elles préparent le périnée et, le jour J, elles vont aider à se relaxer et à diminuer les douleurs des contractions.
Quelles sont les huiles essentielles à éviter absolument ?
Toutes les huiles qui contiennent des cétones, une substance neurotoxique pour le fœtus. On peut citer la menthe poivrée, le camphre, l’eucalyptus mentholé, la sauge officinale, l’aneth mais la liste est assez longue. L’aromathérapie est considérée comme une médecine douce, malgré tout, il est important de demander conseil à un spécialiste en ce domaine afin d’éviter les erreurs.
Marie-CHRISTINE JOHNSON – Sage-femme accupunctrice
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