Katia Claude, auxiliaire de puériculture au CHU de Dijon, nous parle de son métier et de son autre passion, le yoga, qui lui permet d’accompagner les femmes enceintes dans leur grossesse et leur futur accouchement.

Qu’est-ce qu’une auxiliaire puéricultrice ?
Mon métier consiste à accompagner les couples qui viennent d’avoir un enfant, dans le cadre de leur séjour à la maternité. On leur apprend à prodiguer les premiers soins, on les accompagne dans la mise en place de l’allaitement artificiel ou maternel. On a aussi un rôle d’observation clinique du nouveau-né pour vérifier qu’il va bien. Je suis intégrée à une équipe pluridisciplinaire et nous avons chacune une mission particulière : la sage-femme s’occupe principalement de la maman, la puéricultrice est responsable des soins médicaux du bébé et l’auxiliaire de puériculture est en charge de la transmission des premiers gestes.
En quoi consistent ces premiers gestes ?
Il s’agit d’une transmission de savoir-faire : comment nettoyer les yeux, le nez, le cordon du bébé, changer sa couche ? Comment lui donner son bain, sa vitamine D ? Comment prévenir les risques de mort subite du nourrisson en abordant toutes les questions relatives au sommeil (comment coucher bébé, son alimentation, la température de la pièce ?). Il y a surtout dans notre métier, une volonté de mettre les mamans en confiance dans leur nouveau rôle. Une femme qui est mère pour la première fois est souvent submergée parses hormones et parfois angoissée face à ses nouvelles responsabilités. C’est à nous de les accompagner au mieux, afin qu’elles soient rassurées en sortant de la maternité, d’autant que les séjours sont de plus en plus courts.
Vous êtes aussi professeure de yoga. En quoi le yoga prénatal est-il différent du yoga traditionnel que vous enseignez aussi ?
Il reste une pratique de yoga traditionnel avec des postures, de la méditation et de la respiration mais il est différent car on travaille sur des postures spécifiques, sécurisées, en développant le mouvement, la fluidité. C’est une pratique qui permet aux futures mamans de bouger, ce que naturellement, elles n’osent pas faire quand elles sont enceintes. Ça va les aider à se mouvoir dans leur vie quotidienne. On renforce la musculature du haut du corps. On crée de l’espace pour le bébé. On va évidemment beaucoup travailler sur la zone énergétique de la féminité.
Les avantages de cette pratique ?
D’abord, les futures mamans prennent le temps, ouvre un espace pour elle, pour se reconnecter à elle et leur bébé. Je leur apprends à respirer, à se servir de ce souffle pour prendre conscience de soi, de son corps. Le fait de répéter une technique de respiration, permet de la retrouver plus facilement le jour de l’accouchement. Le renforcement musculaire du haut du corps permet de soulager les douleurs dorsales. Créer de l’espace juste sous la cage thoracique permet d’éviter les désagréments digestifs. Le travail énergétique au niveau du chakra sacré permet de faire de la place au bébé et d’ouvrir le bassin, ce qui va favoriser l’accouchement mais aussi éviter les douleurs pelviennes, les sciatiques, les problèmes circulatoires... Ce yoga est évidemment aussi très bon pour le bébé car il a plus d’espace, il profite d’une connexion avec sa maman et de massages qui se font à travers les exercices de respiration. Je travaille aussi avec des sons et, à la naissance, le nouveau-né imprégné de cette fréquence, sera rassuré en entendant de nouveau ces vibrations.
Vous accompagnez aussi en post natal ?
Je me suis associée avec une puéricultrice pour dispenser des ateliers de 3h. Nous proposons aux parents une séance de yoga postnatal, des massages et des conseils pour prendre soin de leur enfant.
Katia CLAUDE – Auxiliaire de puériculture et professeure de yoga
Atelier Perché
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