top of page

PORTRAIT DE PRO : ARTHUR GEROMETTA

« Je suis là pour rendre service aux futures mamans »

Sage-femme de formation, Arthur Gerometta a également en poche un DIU d’acupuncture et d’échographie. Une manière d’aborder la maternité autrement.


Arthur Gerometta
Arthur Gerometta

C’est la question que tout le monde se pose : être un homme et devenir sage-femme, c’est un peu atypique non ?

C’est vrai que dans ma promo à Nancy, les hommes étaient minoritaires. Nous étions 3 sur 30 ! Mais cela reste tout de même plus élevé que la moyenne nationale qui tourne, je crois, autour de 2% d’homme dans la profession.


Comment avez-vous su que ce métier était fait pour vous ?

J’ai toujours voulu travailler dans la médecine. À l’issue de ma première année de médecine, je pouvais m’orienter vers le dentaire, l’ergothérapie ou devenir sage-femme. J’ai vu dans le métier de sage-femme, un côté positif – avec aussi des responsabilités – que je ne retrouvais pas forcément ailleurs : quand on consulte une ou un sage-femme c’est la plupart du temps en lien avec un heureux événement. Je ne me voyais pas exercer un métier focalisé uniquement sur la technique. L’écoute, l’échange, le temps passé : les sage-femmes tissent des liens solides avec leurs patientes et leur famille. Enfin, comme je suis très attaché à ma liberté professionnelle, il était évident pour moi d’exercer en libéral.


Cette liberté dont vous parlez, c’est elle qui vous pousse à explorer d’autres facettes du métier et à vous former régulièrement ?

Oui ! J’ai toujours cherché à compléter mes compétences pour pouvoir faire le maximum pour mes patientes. J’ai obtenu un DIU d’acupuncture en 2017. L’idée c’était de répondre aux désirs des futures et jeunes mamans qui veulent des parcours moins médicalisés. Et bien sûr d’avoir une nouvelle corde à mon arc pour les accompagner du mieux possible.


Vous utilisez l’acupuncture dans quels contextes ?

L’acupuncture peut répondre a pas mal de défi en lien avec la maternité : elle peut soulager les nausées ou agir sur la position du bébé avant l’accouchement. On peut aussi avoir recours à l’acupuncture pour préparer le col de l’utérus en amont et même le jour J, en salle d’accouchement pour aider la future maman à se sentir bien.

 

D’où vient ce problème de pénurie ?

La principale source de ce problème c’est la fuite des jeunes diplômés à l’étranger ou dans les îles. Certains prennent une année sabbatique avant de démarrer leur activité, d’autres préfèrent exercer en milieu hospitalier car on n’est pas formé pour le libéral dans notre cursus. Nicole Bosson, Présidente du Conseil de l’Ordre nous a avertis dernièrement que sur les nouvelles diplômées de l’école, seulement deux resteront en Côte-d’Or. Cela fait peu par rapport à la taille du département.

 

En 2021, vous avez décroché un DIU d’échographie. C’était une manière d’élargir encore vos compétences ?

C’était non seulement une manière d’élargir mes compétences mais aussi de renforcer l’offre de soin local. Je rends ainsi service d’une part, aux patients, en leur offrant plus de flexibilité et un suivi personnalisé, ainsi qu’à mes consœurs sage-femmes et gynécologues obstétriciens avec qui je travaille en binôme et qui peuvent se reposer sur moi.

Lors d’une grossesse, l’échographie est toujours un moment très spécial... Ça a changé la manière dont vous pratiquez votre métier ?

C’est vrai que c’est toujours un RDV à part pour les futurs parents. Avec souvent beaucoup d’émotion. De mon côté, j’ai aussi une mission de dépistage et de recherche d’anomalies ou de malformations ; il arrive ainsi que je doive annoncer de mauvaises nouvelles. En fait c’est toujours un moment très particulier ! Intense et passionnant.

Quelle sera la prochaine formation dans laquelle vous comptez vous lancer ?

Pour moi la suite logique c’est le DIU de médecine fœtale. Si je détecte une anomalie, je repasse la main à un expert gynécologue obstétricien. Ce moment d’attente, de doute et d’interrogation est forcément compliqué pour les patients. Grâce à ce diplôme, je vais pouvoir leur apporter des éléments de réponse et les éclairer davantage. Mon rôle c’est de leur rendre service et de les accompagner au mieux.

​​​

Arthur GEROMETTA – Sage-femme échographiste à Dijon - Rendez-vous sur Doctolib

Comments


bottom of page