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nos pros 2024

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KATIA CLAUDE

« Le yoga prénatal est aussi bon
pour la maman que pour le bébé »


Katia Claude, auxiliaire de puériculture au CHU de Dijon, nous parle de son métier et de son autre passion, le yoga, qui lui permet d’accompagner les femmes enceintes
dans leur grossesse et leur futur accouchement.

Katia Claude

Qu’est-ce qu’une auxiliaire puéricultrice ?
Mon métier consiste à accompagner les couples qui viennent d’avoir un enfant, dans le cadre de leur séjour à la maternité. On leur apprend à prodiguer les premiers soins, on les accompagne dans la mise en place de l’allaitement artificiel ou maternel. On a aussi un rôle d’observation clinique du nouveau-né pour vérifier qu’il va bien. Je suis intégrée à une équipe pluridisciplinaire et nous avons chacune une mission particulière : la sage-femme s’occupe principalement de la maman, la puéricultrice est responsable des soins médicaux du bébé et l’auxiliaire de puériculture est en charge de la transmission des premiers gestes.

En quoi consistent ces premiers gestes ?
Il s’agit d’une transmission de savoir-faire : comment nettoyer les yeux, le nez, le cordon du bébé, changer sa couche ? Comment lui donner son bain, sa vitamine D ? Comment prévenir les risques de mort subite du nourrisson en abordant toutes les questions relatives au sommeil (comment coucher bébé, son alimentation, la température de la pièce ?). Il y a surtout dans notre métier, une volonté de mettre les mamans en confiance dans leur nouveau rôle. Une femme qui est mère pour la première fois est souvent submergée par
ses hormones et parfois angoissée face à ses nouvelles responsabilités. C’est à nous de les accompagner au mieux, afin qu’elles soient rassurées en sortant de la maternité, d’autant que les séjours sont de plus en plus courts.

Vous êtes aussi professeure de yoga. En quoi le yoga prénatal est-il différent du yoga traditionnel que vous enseignez aussi ?
Il reste une pratique de yoga traditionnel avec des postures, de la méditation et de la respiration mais il est différent car on travaille sur des postures spécifiques, sécurisées, en développant le
mouvement, la fluidité. C’est une pratique qui permet aux futures mamans de bouger, ce que naturellement, elles n’osent pas faire quand elles sont enceintes. Ça va les aider à se mouvoir dans leur vie quotidienne. On renforce la musculature du haut du corps. On crée de l’espace pour le bébé. On va évidemment beaucoup travailler sur la zone énergétique de la féminité.


Les avantages de cette pratique ?
D’abord, les futures mamans prennent le temps, ouvre un espace pour elle, pour se reconnecter à elle et leur bébé. Je leur apprends à respirer, à se servir de ce souffle pour prendre conscience de soi, de son corps. Le fait de répéter une technique de respiration, permet de la retrouver plus facilement le jour de l’accouchement. Le renforcement musculaire du haut du corps permet de soulager les douleurs dorsales. Créer de l’espace juste sous la cage thoracique permet d’éviter les désagréments digestifs. Le travail énergétique au niveau du chakra sacré permet de faire de la place au bébé et d’ouvrir le bassin, ce qui va favoriser l’accouchement mais aussi éviter les douleurs pelviennes, les sciatiques, les problèmes circulatoires... Ce yoga est évidemment aussi très bon pour le bébé car il a plus d’espace, il profite d’une connexion avec sa maman et de massages qui se font à travers les exercices de respiration. Je travaille aussi avec des sons et, à la naissance, le nouveau-né imprégné de cette fréquence, sera rassuré en entendant de nouveau ces vibrations.

Vous accompagnez aussi en post natal ?
Je me suis associée avec une puéricultrice pour dispenser des ateliers de 3h. Nous proposons aux parents une séance de yoga postnatal, des massages et des conseils pour prendre soin de leur enfant.

Katia CLAUDE – Auxiliaire de puériculture et professeure de yoga
Atelier Perché
www.claudekatia.com

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Marie Duchon

« Le portage rassure votre bébé et peut, à lui seul, faire cesser les pleurs »

Marie Duchon est infirmière puéricultrice. Son expérience à l’hôpital pédiatrique Necker pendant cinq ans et une immersion au Togo ont définitivement changé son regard sur la façon de prendre en charge l’arrivée et les pleurs d’un nouveau-né. Elle s’est spécialisée dans l’allaitement, le portage, les massages et le handicap afin de
vous accompagner dans cette aventure sans filet qu’est la parentalité.

Marie Duchon

Chemins d’apprivoisement est le nom de votre activité. Que signifie-t-il ?
Contrairement à ce que l’on croit, le lien d’attachement avec son nouveau-né ne se fait pas toujours au premier regard. C’est un lien qui se construit. J’aime beaucoup Le Petit Prince et cette notion d’apprivoisement dont parle le renard. Apprivoiser l’autre c’est créer du lien. Dans le cas d’une naissance, il faut que les parents apprennent à connaître ce petit être qui vient d’arriver, que le bébé s’adapte à son nouvel environnement, si différent du ventre de sa mère. Il existe plusieurs chemins d’apprivoisement qui passent notamment par le toucher. C’est ce cheminement que je propose aux parents à travers des ateliers individuels et collectifs sur l’allaitement maternel, le portage et le massage.

Comment vous est venue cette envie de vous spécialiser dans le portage ?
A l’hôpital Necker, j’étais dans un service pédiatrique en aval des urgences. On voyait beaucoup de parents dépassés par les pleurs incessants de leur nourrisson âgé de quinze jours, trois semaines. Les problématiques ne relevaient pas forcément du médical mais plutôt d’un manque d’informations sur les besoins de continuité et de sécurité du nouveau-né. Entre-temps, j’ai eu envie d’aller découvrir une autre culture, une autre manière de soigner et, en volontariat au Togo, j’ai entendu un bébé pleurer pour la première fois au bout de quatre mois. Cela m’a vraiment interpelée et j’ai cherché à comprendre pourquoi il y avait des enfants partout mais que quasiment aucun ne pleurait. Le constat était clair : Les bébés sont tous portés de leur naissance jusqu’à ce qu’ils sachent marcher.

Comment expliquer que le portage évite les pleurs ?
Le toucher est un des premiers sens qui se développe in utero. Le bébé se sent contenu par les parois intra-utérines. Quand il arrive au monde, tous ses repères sont chamboulés : il ressent la gravité, plus rien ne l’entoure. C’est très perturbant. Le fait de le porter va lui permettre de retrouver le contact, la chaleur et l’odeur du corps, les battements du coeur, les vibrations. Cela le rassure et l’adaptation à ce nouvel environnement se fait plus facilement que dans un couffin, aussi confortable soit-il, dans lequel rien de tout cela n’existe.

Qu’apprend-on lors des ateliers de portage ?
On revoit déjà le portage dans les bras, en évitant de l’étirer en le prenant sous les aisselles mais davantage en le laissant dans sa position foetale. Je présente ce qui existe en termes de portage : écharpe, sling, porte-bébé préformé, pagne africain..., en mettant en avant ceux qui contiennent le mieux l’enfant, qui respectent sa morphologie et qui préservent le bien-être du parent porteur. Ensuite, je m’adapte aux désirs et au fonctionnement des parents et, s’ils ont déjà une écharpe, je leur montre comment on s’en sert.

Dans le même état d’esprit, vous proposez des ateliers massages.
Oui, car le massage apporte aussi cette sensation d’être contenu, d’être en contact avec son parent. A partir d’un mois, j’apprends un protocole simple et facile à reproduire à la maison jusqu’à 3 ou 4 ans. Il y a des échanges extrêmement forts qui se vivent entre le bébé et son parent lors de ces ateliers.

 

Vous accompagnez aussi les parents qui doivent faire face à un handicap ?
Tout parent doit être en mesure de créer un lien d’attachement avec son enfant. Il existe des solutions pour allaiter et porter son bébé même quand on est en situation de handicap. On teste ensemble, au cas par cas, le portage le plus adapté, la meilleure position d’allaitement.

 


Marie DUCHON – Accompagnante périnatale
Chemins d’apprivoisement
Ateliers individuels à domicile / Ateliers collectifs
à la Casa Nana
www.cheminsdapprivoisement.fr

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élodie vermeulen

« Pour allaiter, il faut apprendre à écouter son instinct maternel »

Après avoir été ostéopathe en entreprise, puis en libéral auprès de médecins généralistes, Elodie Vermeulen décide, par passion, de se spécialiser dans l’ostéopathie néonatale.
Confrontée aux problématiques de l’allaitement et, elle-même ayant allaité, elle se forme pour devenir consultante en lactation certifiée IBCLC, une des rares en Côte d’Or.
Deux casquettes qui lui permettent aujourd’hui d’accompagner les mamans dans cet important moment de vie.

Elodie Vermeulen

Quelle est la différence entre conseillère en allaitement et consultante en lactation IBCLC ?
Une conseillère en allaitement va suivre une formation de quelques heures. Une consultante en lactation IBCLC, a suivi un cursus d’une année et passé un diplôme international. La certification est ensuite revalidée tous les 5 ans, ce qui permet de ne pas rester sur ses acquis, d’évoluer, de
remettre constamment à jour ses connaissances dans ce domaine.


Quel lien existe-il entre l’ostéopathie et la lactation ?
Ce sont deux activités très complémentaires. Le fait d’être spécialiste en lactation me permet d’accompagner les mamans dans le processus d’allaitement, c’est-à-dire les conseiller, les aider à se faire confiance, à prendre les bonnes postures, adopter les bons gestes, répondre à leurs questions, dépasser les idées reçues.
Parallèlement, si le bébé a des difficultés à prendre le sein, à téter, l’ostéopathie est en mesure de résoudre la problématique grâce à la thérapie manuelle.


Quels sont les facteurs d’un allaitement difficile ?
Quand une femme a son premier enfant, elle a tellement besoin de repères, d’être rassurée que
souvent, elle ne s’écoute plus. Elle n’entend que les conseils des professionnels de santé qui ne sont malheureusement pas toujours bien formés à ce sujet. Si une maman reçoit de mauvais conseils au démarrage, elle peut rater son allaitement, surtout si le bébé, de son côté, a du mal avec la succion.


Que signifie rater son allaitement ?
Ce peut être que le bébé ne parvient pas à s’alimenter correctement donc suffisamment.

La montée de lait se fait mal. Une candidose mammaire ignorée ou bien une mauvaise succion peuvent aussi provoquer des crevasses sur les seins de la maman et la douleur va lui enlever le plaisir d’allaiter, voire causer l’arrêt de l’allaitement.

Qu’est-ce qui peut empêcher un nourrisson de bien prendre le sein ?
D’abord ce peut être une mauvaise posture car bien souvent on ne nous montre qu’une seule position. Ce peut être aussi le résultat de tensions provoquées par l’accouchement. Si le nourrisson a mal au niveau de la nuque, il aura plus de mal à téter.

 

Vous parliez d’idées reçues sur l’allaitement. Pouvez-vous en citer quelques-unes ?
Il y en a encore beaucoup malheureusement. Les mamans s’entendent dire régulièrement : « ton lait n’est pas assez nourrissant », « tu es trop fatiguée pour allaiter », « ton allaitement te fatigue ». Il est récurrent de mettre tous les problèmes sur le dos de l’allaitement et celui des mamans. C’est justement mon rôle de conseillère en lactation de les rassurer, de rétablir la vérité, de les rendre autonomes et plus sûres d’elles. Je m’appuie notamment sur la vision défendue par Suzanne Colson, sage-femme, chercheuse et docteure en lactation humaine, à l’origine du concept appelé Biological Nurturing. Cette méthode à laquelle je me suis formée, permet d’accompagner les femmes à se laisser guider par leur instinct de mère.

Quels seraient vos conseils pour bien démarrer un allaitement ?

D’abord de se tourner vers les professionnels de santé spécialisés afin d’avoir les bons conseils
dès le départ. Communiquer, partager, échanger. Se faire accompagner par une marraine d’allaitement est particulièrement efficace, c’est-à-dire une amie qui a déjà allaité et qui va être très présente tout au long du démarrage. Enfin, se faire confiance, s’écouter et oser remettre en question les injonctions du personnel soignant quand celles-ci ne résonnent pas avec son intuition.

 


Elodie VERMEULEN – Ostéopathe et conseillère en
lactation Is-sur-Tille - www.elodie-vermeulen.com

Facebook : Elodie Vermeulen, Consultante en lactation IBCLC et Ostéopathe D.O.

instagram : vermeulen.elodie_osteo_ibclc

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élISA MONET

« Nous pratiquons le même métier mais nous avons chacun nos spécialités »

C’est à travers sa propre expérience, qu’Elisa Monet et d’autres sages-femmes ont eu l’idée de créer une association qui permet aujourd’hui de créer du lien et de faire connaitre le métier auprès du grand public.

Elisa Monet

Comment est née l’idée d’une association ?
Quand on travaille en libéral, on peut ressentir un certain isolement avec des conséquences sur la prise en charge de nos patientes et sur notre propre bienêtre. On s’est rendu compte aussi que les patientes ignorent la plupart du temps les différentes compétences des sages-femmes.
L’idée de créer une association est née de ces deux constats et notre objectif était de communiquer sur notre profession, de fédérer, créer du lien entre nous, offrir la possibilité de se rencontrer et de pouvoir ainsi travailler davantage en réseau. Cette synergie permet de s’entraider et de prendre le relais en cas de congés de l’une, de maladie de l’autre, ce qui est essentiel pour le suivi de nos patientes.


Il n’y a donc pas de concurrence dans le secteur libéral des sages-femmes ?
Si bien sûr, certaines redoutent parfois cette concurrence. C’est une vision erronée de notre profession il me semble. Nous avons appris le même métier mais nous ne le pratiquons pas toutes de la même manière et nous ne mettons pas forcément en avant les mêmes compétences.

Pouvez-vous justement rappeler les différentes compétences d’une sage-femme ?
Dans l’esprit des femmes, nous sommes liées à l’accouchement mais nous proposons aussi le suivi de grossesse avec échographies, la préparation à la naissance, des consultations post natales, la rééducation du périnée. Et, ce que les gens ignorent, c’est que nous pratiquons depuis de nombreuses années le suivi gynécologique de la puberté jusqu’au delà de la ménopause. Lorsqu’on ressent un inconfort, qu’on est une jeune fille qui a besoin d’une contraception, c’est important de savoir qu’on peut faire appel à une sage-femme sans attendre six mois un rendez-vous chez son gynécologue. Nous sommes habilitées à faire les palpations mammaires, la prescription des mammographies, les examens gynécologiques, les frottis, la prescription contraceptive, la pose de stérilet, d’implant. Nous assurons le suivi physiologique et passons le relais à un médecin gynécologue si une pathologie est détectée. On aborde aussi les douleurs, la sexualité, la ménopause... La sage-femme a aussi un rôle d’information et de prévention.

Pourquoi cette compétence est si peu connue du grand public ?

Les sages-femmes libérales sont très mal représentées car nous sommes peu nombreuses, alors que nous sommes la troisième profession médicale après les médecins et les chirurgiens-dentistes. Par conséquent, il y a très peu de communication faite autour de ce métier qui est également peu défendu.


Quelles sont les principales spécialités exercées par les sages-femmes de Côte d’Or ?
Certaines se sont formées en hypnose, en sophrologie, en yoga, d’autres en homéopathie, en acupuncture, en haptonomie etc. En fonction des envies et besoins particuliers de nos patientes, nous pouvons recommander nos collègues. Cela crée une belle synergie. Sur notre site, une formidable carte interactive, donne la possibilité aux patientes de choisir les sages-femmes proches de chez elles en fonction de leurs compétences et de leurs spécialités.

 

Quelles sont les autres actions concrètes menées par l’association ?
Le site apporte de la visibilité aux adhérentes. Parallèlement, nous organisons des formations dédiées aux sages-femmes sur des thématiques diverses : endométriose, sorties précoces, prévoyance, ivg, cycle féminin et fertilité naturelle, soins d’urgence, allaitement, entretien postnatal..., en faisant le lien avec les associations concernées. Aujourd’hui, avec 85% des sages-femmes libérales du département, l’association a une petite force de représentation.

 

Elisa MONET – Sage-femme et Présidente de l’association des sages-femmes Libérales

de Côte-d’Or Fontaine-lès-Dijon
www.asfl21.fr

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Anne gresset chaussade

« L’apparition d’un grain de beauté pendant la grossesse est à prendre très au sérieux »

La grossesse est source de nombreuses perturbations physiques. Un organe n’échappe pas à la règle : la peau. Les problématiques, qui varient en fonction des femmes, ne sont pas une fatalité.
Avec Anne Gresset Chaussade, dermatologue à Beaune,
La Duchesse fait le point entre petits désagréments, gênes réelles et apparitions préoccupantes.

Anne Gresset Chaussade

Quand on parle de maladies cutanées pendant la grossesse, on pense tout de suite au masque de grossesse. Qu’est-ce que c’est et comment peut-on y échapper ?
Cette hyperpigmentation du visage, très souvent située sur le front, la lèvre supérieure et les pommettes est une maladie bénigne mais qui peut être source de complexes. Elle touche quasiment 50% des femmes enceintes et s’aggrave à chaque exposition solaire. Sa prise en charge est souvent décevante, et les récidives fréquentes. C’est pourquoi mieux vaut prévenir que guérir en se protégeant avec un chapeau à large bord, des lunettes et un écran total teinté (car le pigment protège aussi de la lumière visible), à renouveler toutes les 2 à 3 heures.

Et les vergetures ? Fatalité ou pas ?
Là non plus, personne n’est logé à la même enseigne car les vergetures dépendent de la qualité du collagène et de l’élastine de chacune. Néanmoins, il est possible de prévenir leur apparition en massant les zones à risque (ventre, seins, cuisses, fesses) avec des crèmes cicatrisantes. Cependant, rien n’est magique. Si cela n’a pas suffit, des séances de laser, peeling, micro needling peuvent être réalisées sur les vergetures rouges après l’accouchement.

Peut-on éviter l’acné ?
On peut avoir une belle peau en dehors de la grossesse et avoir de l’acné pendant et inversement. Il n’y a pas de règles. Et non, cela ne dépend pas du sexe de l’enfant ! Sous
l’influence des hormones il se crée une hyperséborrhée (peau grasse) qui fait le lit de l’acné.
On peut nettoyer sa peau avec des produits doux et appliquer localement des anti acnéiques non contre indiqués pendant la grossesse.


Quelles autres problématiques en lien avec la grossesse rencontrez-vous ?

Les tubercules de Montgomery qui apparaissent sur l’aréole mammaire dès le début de la grossesse. Ce sont de petites glandes sébacées totalement bénignes qui partiront d’elles-mêmes. Parfois, une pigmentation des aréoles et la naissance d’une ligne blanche du nombril au pubis qui disparaissent après la grossesse la plupart du temps. Au niveau vasculaire, on peut voir s’aggraver une couperose existante, se dessiner un angiome stellaire. Les lasers vasculaires en viendront à bout. Il existe aussi les molluscum pendulum, de petites excroissances de peau, pigmentées ou non qui surviennent sur le cou, les aisselles, entre et sous les seins. Ils sont dus au frottement, à la prise de poids et parfois au diabète gestationnel. Ce n’est pas grave, même si on en arrache un. Ceux qui persistent après l’accouchement peuvent être retirés par un dermatologue. L’eczéma peut aussi survenir même chez une femme n’en ayant jamais fait.

Quelques précautions essentielles à prendre pour contourner les désagréments ?
Il vaut mieux tout faire pour l’éviter car le masque, contrairement aux taches de pigmentation, est très difficile à traiter. Comme il concerne les couches plus profondes de l’épiderme, il est plus résistant à nos traitements habituels.

 

Qu’est-ce qui doit être surveillé de très près en revanche ?
Le prurit gravidique, qui peut commencer par une démangeaison des pieds et des mains ou du ventre. Il doit impérativement être contrôlé par le gynécologue pour écarter le risque d’une pathologie grave (cholestase gravidique par engorgement du foie, pemphigoïde de la grossesse). Mais le plus souvent ce prurit est bénin ! Il faut absolument consulter aussi si un grain de beauté apparait ou se transforme car 30% des mélanomes de la femme apparaissent pendant la grossesse. Gynécologue, médecin généraliste et dermatologue connaissent bien tous ces sujets et peuvent vous aider pendant ce raz-de-marée hormonal.

 

Anne GRESSET CHAUSSADE – Dermatologue à Beaune
le kezako du dermato (pour les praticiens)

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Marie-Christine jonhson

« L’acupuncture est capable d’apaiser de nombreux maux de grossesse »

Marie-Christine Johnson est sage-femme. Elle partage son temps entre le CHU et son activité en libéral dans la vallée de l’Ouche.
Afin d’apporter plus de confort aux femmes enceintes et aux jeunes mamans, Marie- Christine s’est formée en acupuncture et en aromathérapie. Elle nous explique les bienfaits de ces deux pratiques ancestrales et naturelles.

Marie-Christine Jonhson

Pourquoi avoir choisi de vous former à deux méthodes de médecine ancestrale ?
En tant que sage-femme, je dois faire face à des difficultés vécues par les futures mamans pour lesquelles la médecine traditionnelle n’apporte pas de solutions. La médecine allopathique répond généralement aux symptômes et aux douleurs par une solution médicamenteuse qui est proscrite lorsqu’on porte un enfant. Afin de soulager mes patientes, j’ai donc naturellement cherché du côté des thérapies dites « alternatives », que j’estime pour ma part complémentaires.

Pourquoi avoir choisi l’acupuncture ?
A partir du 9ème mois en effet, l’acupuncture dite « prénatale » est une excellente préparation à l’accouchement. Trois séances, en raison d’une par semaine, permettent de préparer le col de l’utérus et le périnée, de gérer le stress et, dans le cas d’un dépassement du terme, de provoquer
l’accouchement. Elle est efficace également après l’accouchement pour traiter la dépression post-partum, apaiser certaines douleurs ou encore stimuler la lactation.


Comment ça marche ?
C’est toujours un déséquilibre de l’énergie dans le corps qui va, dans le temps, provoquer le dysfonctionnement d’un organe, des douleurs, un malaise ou un mal-être. A l’aide d’aiguilles qu’on place à des endroits précis du corps – je rappelle que c’est indolore - on va rééquilibrer la circulation de cette énergie. Le corps s’autorégule et les symptômes diminuent ou disparaissent.

Avec une méthode aussi complète, pourquoi avoir également choisi l’aromathérapie ?

Nous avons tous nos portes d’entrées et nos préférences pour nous soigner. Certaines patientes vont préférer l’acupuncture, d’autres l’aromathérapie. Je souhaitais pouvoir leur proposer une autre option.

L’utilisation des huiles essentielles est donc autorisée pendant la grossesse ?
Par précaution, on évite leur utilisation les trois premiers mois. A partir du 4ème mois, de nombreuses huiles essentielles sont autorisées et vont pouvoir soulager certains maux de grossesse : nausées qui perdurent au-delà du troisième mois, douleurs lombaires, sciatiques,
problèmes circulatoires, brûlures d’estomac, remontées acides... Les huiles essentielles
peuvent aussi être utilisées pour lutter contre les infections virales style bronchite, sinusite. Elles préparent le périnée et, le jour J, elles vont aider à se relaxer et à diminuer les douleurs des
contractions.

 

Quelles sont les huiles essentielles à éviter absolument ?
Toutes les huiles qui contiennent des cétones, une substance neurotoxique pour
le fœtus. On peut citer la menthe poivrée, le camphre, l’eucalyptus mentholé, la sauge
officinale, l’aneth mais la liste est assez longue. L’aromathérapie est considérée comme une médecine douce, malgré tout, il est important de demander conseil à un spécialiste en ce
domaine afin d’éviter les erreurs.

 

Marie-CHRISTINE JOHNSON – Sage-femme accupunctrice

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Professeur emmanuel simon

« Les femmes doivent exiger un dépistage du CMV en début de grossesse »

Le Professeur Simon est chef du pôle gynécologie, obstétrique et biologie de la reproduction au CHU Dijon et coordinateur du diplôme universitaire de gynéco-obstétrique de Bourgogne.

Emmanuel Simon

C’est quoi le CMV ?
C’est une maladie connue depuis 1926 dont la transmission de la mère à l’enfant est établie depuis 1964. Le cytomégalovirus, appelé communément CMV est un virus appartenant à la famille des Herpesviridae, autrement dit des herpès. Il se transmet par les sécrétions corporelles, telles que les larmes, la salive ou encore l’urine. Bien qu’il soit inoffensif la plupart du temps, le CMV peut avoir des conséquences graves pendant la grossesse pour le fœtus, surtout lorsque l’infection a lieu au premier trimestre.

Quelles genres de lésions provoque le CMV ?
Le CMV peut provoquer des lésions au niveau du cerveau du bébé à naître, créant, dans certains cas, des déficiences neurosensorielles très importantes. À titre d’exemple, le CMV est la première cause de surdité non génétique en Europe.

Est-ce que certaines femmes enceintes sont plus à risque que d’autres ?
Oui, on peut en effet établir un portrait-robot des femmes concernées. Elles sont jeunes
(moins de 35 ans), en bonne santé ; elles ont un enfant de moins de 3 ans, gardé en crèche, et sont séronégatives au moment où elles ont accouché.


Le CMV est l’infection congénitale la plus fréquente (5 fois plus fréquente que la toxoplasmose et 4 fois plus que la trisomie 21), pourtant son dépistage n’est pas obligatoire. Pourquoi ?

En décembre 2018, le Haut Conseil de la Santé Publique n’a pas recommandé ce dépistage, en
considérant que l’information et les mesures d’hygiènes étaient suffisantes pour contrôler le
problème. Les mesures d’hygiène à prendre pour la femme enceinte et son conjoint sont les suivantes :

  • ne pas embrasser les joues d’un enfant qui pleure

  • ne pas embrasser un enfant sur la bouche

  • ne pas toucher la tétine de l’enfant

  • ne pas manger ou boire avec sa cuillère ou son verre

  • se laver les mains au moment du change

  • changer les couches avec des gants

  • rester à distance d’un enfant qui tousse

Ces mesures d’hygiène sont certes efficaces mais elles ne sont pas faciles à mettre en place,et surtout, elles sont expliquées trop tardivement aux femmes enceintes. En effet, la prévention doit surtout s’appliquer en début de grossesse, à un moment où la femme n’a pas encore rencontré son médecin ou sa sage-femme.

 

Qu’est-ce qui pourrait vraiment stopper le CMV dans son élan ?
Il est temps de dépister ! Nous sommes nombreux, à l’image du Professeur Yves Ville, chef du service obstétrique de l’hôpital Necker, et expert internationalement reconnu sur le CMV à réclamer un dépistage obligatoire. C’est déjà le cas en Grèce, en Allemagne ou en Israël, où toutes les futures mamans sont testées. En France, cette position est également soutenue par le GRIG (Groupe de Recherche sur les Infections pendant la Grossesse), qui est une société savante présidée par le Professeur Olivier Picone.

 

À quel moment le dépistage doit-il être effectué ?
Le plus tôt possible. Dès qu’elles découvrent l’existence d’une grossesse, les femmes doivent
exiger un dépistage du CMV. Le risque de handicap concerne exclusivement le premier trimestre
de la grossesse, il ne faut donc pas attendre. L’idéal est de faire un premier prélèvement
sanguin pour une sérologie CMV au moment de la découverte de la grossesse, puis un second prélèvement autour de 12 semaines d’aménorrhées. Au-delà de 12 semaines d’aménorrhées, l’infection est toujours possible, mais il n’existe plus aucun risque de surdité ou de handicap. C’est un dépistage simple et fiable.

Que se passe-t-il si le dépistage révèle une infection ?

Depuis le dernier rapport du Haut Conseil de la Santé Publique, nous avons beaucoup progressé et nous sommes désormais en mesure de proposer un traitement préventif aux femmes enceintes infectées par le CMV. La prise d’un médicament antiviral peut faire baisser le risque de transmission à l’enfant de 70%. On va ensuite évaluer l’avancée du virus en réalisant une amniocentèse. Si par malchance, le virus a infecté l’enfant, alors on proposera une prise en charge qui est désormais bien codifiée, et qui ne se résume pas à proposer une interruption médicale de grossesse. La frilosité de certaines institutions vis-à-vis du dépistage s’explique par la volonté de ne pas angoisser inutilement la population, et de ne pas générer des interruptions médicales de grossesse injustifiées. Cette époque est désormais révolue et nos connaissances sur le virus sont suffisamment précises pour nous permettre d’accompagner les couples concernés, et d’améliorer le pronostic de ces enfants. Si votre dépistage est positif, il ne faut pas paniquer car les choses iront bien dans la grande majorité des cas. En revanche, il sera nécessaire d’avoir une consultation au CHU pour être guidée de façon adéquate.

Est-ce qu’un vaccin pourrait être envisagé ?

Oui, un vaccin est déjà à l’étude et il existe actuellement un essai clinique international pour
en tester l’efficacité et l’innocuité. Même si ce vaccin suscite un espoir important, celui-ci ne sera
pas disponible en France avant plusieurs années. En attendant, tout doit être fait pour limiter cette infection : il faut évidemment garder en tête les mesures d’hygiène mais surtout réclamer
systématiquement un dépistage lorsqu’on a un enfant de moins de 3 ans gardé en collectivité.

 

Professeur SIMON
Chef du pôle gynécologie, obstétrique et biologie de la reproduction au CHU Dijon

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Laure Pressouyre

« L’air de notre maison est plus pollué que l’air
extérieur »


Laure Pressouyre est chargée de prévention et conseillère médicale en environnement intérieur à la Mutualité Française Bourgogne-Franche-Comté. Elle fait la chasse aux polluants, aux allergènes et aux perturbateurs endocriniens.

Laure Pressouyre

En quoi consiste votre métier ?
Je me déplace, sur prescription médicale, au domicile de personnes ayant des pathologies respiratoires pour faire un diagnostic personnalisé de leur appartement ou de leur maison. En fait, je vais mener l’enquête pour identifier d’éventuels polluants, des irritants respiratoires ou des allergènes dans leur habitation. L’étape d’après c’est de leur apporter des conseils et des solutions pour améliorer leur environnement et la qualité de l’air chez eux.

Les perturbateurs endocriniens font partie de ce que vous appelez les polluants ?
Oui, même si on est encore loin de tout savoir sur les perturbateurs endocriniens, certains sont identifiés à risque, c’est le cas du bisphénol qui a été interdit mais il faut garder en tête aussi que l’exposition à ces produits n’engendre pas forcément un risque pour la santé. Ils sont très complexes à caractériser. En cumulant toutes les sources potentielles, le risque pourrait augmenter. L’objectif est de tendre vers la sobriété chimique.

Il existe une liste des perturbateurs endocriniens mais que dit la règlementation ?
Pour l’instant, même si les données scientifiques sont nombreuses, il n’existe pas de règlementation stricte en matière de perturbateurs endocriniens. La prévention et les mesures de précaution sont donc essentielles, c’est l’un de nos cheval de bataille à la Mutualité Française.

À qui sont destinées ces actions de prévention ?

On sait qu’au moment de la petite enfance (entre 0 et 6 ans), l’exposition aux perturbateurs endocriniens peut vraiment avoir des effets délétères. Pour nous, il est donc essentiel de sensibiliser les parents et les professionnels de la petite enfance comme les assistances maternelles, les responsables de crèches ou les personnes qui travaillent à la PMI. Nous développons des temps de sensibilisation et de formation auprès de professionnels de la petite enfance. Le but c’est de diffuser les bons messages, au bon moment, aux bonnes personnes.

 

Chacun à notre niveau, que peut-on faire ?
Il est important de s’informer en participant par exemple à des conférences pour bien comprendre où se cachent les perturbateurs endocriniens et ainsi acheter en connaissance de cause. Il faut aussi adopter des gestes simples au quotidien : comme par exemple d’aérer chaque pièce de la maison 10 minutes le matin et 10 minutes le soir. À cause des nombreux polluants présents dans la maison, l’air que nous respirons dans nos logements est toujours plus pollué que l’air extérieur !

 

L’arrivée d’un bébé est souvent synonyme de surconsommation dans le domaine de la
puériculture pour les parents. C’est justement ce qu’il faut éviter de faire ?

L’arrivée d’un enfant est un excellent prétexte pour revoir sa copie et prendre de la hauteur. En fait, il faut même se pencher sur la question des perturbateurs endocriniens dès le projet de naissance : on suppose en effet qu’il existe un lien entre surexposition aux PE et infertilité. Pendant la grossesse, il faut là aussi être particulièrement vigilant et poursuivre bien évidemment ce combat de tous les jours après la naissance. Au lieu de se suréquiper il faut au contraire chercher à alléger le quotidien au sens propre comme au figuré :  ai-je vraiment besoin de tout ça ? Est-ce vraiment utile pour moi ? Pour mon enfant ? Pour ma famille ? En fait il faut distinguer l’essentiel de l’accessoire, défaire certaines croyances et ne pas céder à la pression sociétale. C’est difficile ! La société nous pousse à nous suréquiper, à acheter du neuf, à redécorer la chambre d’un nouveau-né de A à Z pour être des « parents parfaits » alors qu’en réalité tout cela favorise une surexposition aux perturbateurs endocriniens.

En fait, il faut changer notre vision du monde ?

C’est un peu ça ! Il faut revenir à plus de simplicité et de naturalité et surtout arrêter de penser que l’amour que l’on porte à un enfant est proportionnel à ce qu’on va dépenser pour lui. Choisir du mobilier, des vêtements, ou des jouets d’occasion pour son bébé*, c’est l’éloigner des perturbateurs endocriniens.

*pour des questions de garanties sanitaires, il est important de choisir des objets d’occasion mis sur le marché après 2015

Le site utile pour consommer responsable
et décrypter les labels environnementaux :
https://agirpourlatransition.ademe.fr/particuliers/ labels-environnementaux

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Arthur Gerometta

« Je suis là pour rendre service aux futures
mamans »


Sage-femme de formation, Arthur Gerometta a également en poche un DIU d’acupuncture et d’échographie. Une manière d’aborder la maternité autrement.

Arthur Gerometta

C’est la question que tout le monde se pose : être un homme et devenir sage-femme, c’est un peu atypique non ?
C’est vrai que dans ma promo à Nancy, les hommes étaient minoritaires. Nous étions 3 sur 30 ! Mais cela reste tout de même plus élevé que la moyenne nationale qui tourne, je crois, autour de 2% d’homme dans la profession.

Comment avez-vous su que ce métier était fait pour vous ?
J’ai toujours voulu travailler dans la médecine. À l’issue de ma première année de médecine, je pouvais m’orienter vers le dentaire, l’ergothérapie ou devenir sage-femme. J’ai vu dans le métier de sage-femme, un côté positif – avec aussi des responsabilités – que je ne retrouvais pas forcément ailleurs : quand on consulte une ou un sage-femme c’est la plupart du temps en lien avec un heureux événement. Je ne me voyais pas exercer un métier focalisé uniquement sur la technique. L’écoute, l’échange, le temps passé : les sage-femmes tissent des liens solides avec leurs patientes et leur famille. Enfin, comme je suis très attaché à ma liberté professionnelle, il était évident pour moi d’exercer en libéral.

Cette liberté dont vous parlez, c’est elle qui vous pousse à explorer d’autres facettes du métier et à vous former régulièrement ?
Oui ! J’ai toujours cherché à compléter mes compétences pour pouvoir faire le maximum pour mes patientes. J’ai obtenu un DIU d’acupuncture en 2017. L’idée c’était de répondre aux désirs des
futures et jeunes mamans qui veulent des parcours moins médicalisés. Et bien sûr d’avoir une nouvelle corde à mon arc pour les accompagner du mieux possible.


Vous utilisez l’acupuncture dans quels contextes ?

L’acupuncture peut répondre a pas mal de défi en lien avec la maternité : elle peut soulager les nausées ou agir sur la position du bébé avant l’accouchement. On peut aussi avoir recours à l’acupuncture pour préparer le col de l’utérus en amont et même le jour J, en salle d’accouchement pour aider la future maman à se sentir bien.

 

D’où vient ce problème de pénurie ?
La principale source de ce problème c’est la fuite des jeunes diplômés à l’étranger ou dans les îles. Certains prennent une année sabbatique avant de démarrer leur activité, d’autres préfèrent exercer en milieu hospitalier car on n’est pas formé pour le libéral dans notre cursus. Nicole Bosson, Présidente du Conseil de l’Ordre nous a avertis dernièrement que sur les nouvelles diplômées de l’école, seulement deux resteront en Côte-d’Or. Cela fait peu par rapport à la taille du département.

 

En 2021, vous avez décroché un DIU d’échographie. C’était une manière d’élargir encore vos compétences ?
C’était non seulement une manière d’élargir mes compétences mais aussi de renforcer l’offre de soin local. Je rends ainsi service d’une part, aux patients, en leur offrant plus de flexibilité et un suivi personnalisé, ainsi qu’à mes consœurs sage-femmes et gynécologues obstétriciens avec qui je travaille en binôme et qui peuvent se reposer sur moi.

Lors d’une grossesse, l’échographie est toujours un moment très spécial... Ça a changé la manière dont vous pratiquez votre métier ?

C’est vrai que c’est toujours un RDV à part pour les futurs parents. Avec souvent beaucoup d’émotion. De mon côté, j’ai aussi une mission de dépistage et de recherche d’anomalies ou de malformations ; il arrive ainsi que je doive annoncer de mauvaises nouvelles. En fait c’est toujours un moment très particulier ! Intense et passionnant.

Quelle sera la prochaine formation dans laquelle vous comptez vous lancer ?

Pour moi la suite logique c’est le DIU de médecine fœtale. Si je détecte une anomalie, je repasse la main à un expert gynécologueobstétricien. Ce moment d’attente, de doute et d’interrogation est forcément compliqué pour les patients. Grâce à ce diplôme, je vais pouvoir leur apporter des éléments de réponse et les éclairer davantage. Mon rôle c’est de leur rendre service et de les accompagner au mieux.

Arthur GEROMETTA – Sage-femme échographiste
à Dijon - Rendez-vous sur Doctolib

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émilie Joyeux

« Aujourd’hui, nous sommes en mesure de proposer une vraie prise en charge de
l’endométriose dans la région »


Chirurgien gynécologue, Emilie Joyeux a fait des douleurs
pelvi-périnéale son cheval de bataille. Parmi ces douleurs, on retrouve l’endométriose, une pathologie prioritaire dont la reconnaissance a été le fruit d’un long parcours pour les femmes.