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Portrait de Pro : éliSA MONET

« Nous pratiquons le même métier mais nous avons chacun nos spécialités »

C’est à travers sa propre expérience, qu’Elisa Monet et d’autres sages-femmes ont eu l’idée de créer une association qui permet aujourd’hui de créer du lien et de faire connaitre le métier auprès du grand public.


Elisa Monet
Elisa Monet Sage Femme

Comment est née l’idée d’une association ?

Quand on travaille en libéral, on peut ressentir un certain isolement avec des conséquences sur la prise en charge de nos patientes et sur notre propre bienêtre. On s’est rendu compte aussi que les patientes ignorent la plupart du temps les différentes compétences des sages-femmes.L’idée de créer une association est née de ces deux constats et notre objectif était de communiquer sur notre profession, de fédérer, créer du lien entre nous, offrir la possibilité de se rencontrer et de pouvoir ainsi travailler davantage en réseau. Cette synergie permet de s’entraider et de prendre le relais en cas de congés de l’une, de maladie de l’autre, ce qui est essentiel pour le suivi de nos patientes.


Il n’y a donc pas de concurrence dans le secteur libéral des sages-femmes ?

Si bien sûr, certaines redoutent parfois cette concurrence. C’est une vision erronée de notre profession il me semble. Nous avons appris le même métier mais nous ne le pratiquons pas toutes de la même manière et nous ne mettons pas forcément en avant les mêmes compétences.


Pouvez-vous justement rappeler les différentes compétences d’une sage-femme ?

Dans l’esprit des femmes, nous sommes liées à l’accouchement mais nous proposons aussi le suivi de grossesse avec échographies, la préparation à la naissance, des consultations post natales, la rééducation du périnée. Et, ce que les gens ignorent, c’est que nous pratiquons depuis de nombreuses années le suivi gynécologique de la puberté jusqu’au delà de la ménopause. Lorsqu’on ressent un inconfort, qu’on est une jeune fille qui a besoin d’une contraception, c’est important de savoir qu’on peut faire appel à une sage-femme sans attendre six mois un rendez-vous chez son gynécologue. Nous sommes habilitées à faire les palpations mammaires, la prescription des mammographies, les examens gynécologiques, les frottis, la prescription contraceptive, la pose de stérilet, d’implant. Nous assurons le suivi physiologique et passons le relais à un médecin gynécologue si une pathologie est détectée. On aborde aussi les douleurs, la sexualité, la ménopause... La sage-femme a aussi un rôle d’information et de prévention.


Pourquoi cette compétence est si peu connue du grand public ?

Les sages-femmes libérales sont très mal représentées car nous sommes peu nombreuses, alors que nous sommes la troisième profession médicale après les médecins et les chirurgiens-dentistes. Par conséquent, il y a très peu de communication faite autour de ce métier qui est également peu défendu.


Quelles sont les principales spécialités exercées par les sages-femmes de Côte d’Or ?

Certaines se sont formées en hypnose, en sophrologie, en yoga, d’autres en homéopathie, en acupuncture, en haptonomie etc. En fonction des envies et besoins particuliers de nos patientes, nous pouvons recommander nos collègues. Cela crée une belle synergie. Sur notre site, une formidable carte interactive, donne la possibilité aux patientes de choisir les sages-femmes proches de chez elles en fonction de leurs compétences et de leurs spécialités.

 

Quelles sont les autres actions concrètes menées par l’association ?

Le site apporte de la visibilité aux adhérentes. Parallèlement, nous organisons des formations dédiées aux sages-femmes sur des thématiques diverses : endométriose, sorties précoces, prévoyance, ivg, cycle féminin et fertilité naturelle, soins d’urgence, allaitement, entretien postnatal..., en faisant le lien avec les associations concernées. Aujourd’hui, avec 85% des sages-femmes libérales du département, l’association a une petite force de représentation.


Elisa MONET – Sage-femme et Présidente de l’association des sages-femmes Libérales

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