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«  Envies de fraises ou de frites : on a le droit de craquer ! »

Kilos superflus, envies de fraises, idées reçues, allaitement : Lucie Gestin, diététicienne, met les pieds dans le plat !

La prise de poids est-elle LA préoccupation des femmes enceintes ?
Oui et non ! La plupart des femmes qui me consultent souhaitent en effet limiter la prise de poids pendant leur grossesse afin de ne pas avoir trop de kilos à perdre après l’accouchement. L’idéal est de prendre entre 10 et 12 kg mais chaque grossesse est différente. D’autres futures mamans prennent conscience, lors de leur grossesse qu’elles se nourrissent mal : elles souhaitent que je les accompagne dans leur rééquilibrage alimentaire pour leur santé mais surtout celle du bébé qu’elles portent. Elles connaissent les bases mais ont besoin d’être rassurées dans leurs choix.

Quels sont les enjeux d’un rééquilibrage alimentaire pour une future maman ?
La femme devient la matriarche qui se sent investie d’une mission, celle de bien nourrir son enfant à travers son alimentation. Ce qui va être essentiel, c’est le choix des aliments, la variété et la qualité de ceux-ci. On va apporter des fibres pour éviter la constipation, un enrichissement nutritionnel en fonction des trimestres et des besoins relatifs à ces différentes phases. On va également palier aux carences que le gynécologue aura mises préalablement en évidence à travers les bilans sanguins, en sélectionnant les aliments naturellement riches en fer, en vitamine C, B9 etc. On va aussi porter notre attention sur l’apport en fibres, les risques de diabète gestationnel et dans ce cas, choisir des aliments à indice glycémique adapté. Et enfin, on va en profiter pour faire la peau aux idées reçues !

Les idées reçues en matière d’alimentation ont la peau dure ?
Oh oui ! C’est un des sujets que j’aborde dans l’ouvrage que j’écris actuellement. Certaines femmes croient encore qu’il faut « manger pour deux » lorsqu’on est enceinte. C’est vrai en ce qui concerne la qualité de ce que l’on ingère mais pas en termes de quantité. « Manger pour deux » ne veut pas dire manger le double de ce qu’on consommait avant d’être enceinte ! Les croyances concernant les envies de grossesse persistent également. Je pense notamment à cette idée selon laquelle si on réfrène une envie de fraises, le bébé naitra avec une « fraise » sur la peau, c'est-à-dire un angiome, une malformation éphémère du derme qui n’a évidemment rien à voir avec les envies non assouvies.


Alors, doit-on assouvir ou non ses envies ?
Si l’alimentation doit être équilibrée, il ne faut pas oublier de se faire plaisir, de profiter de sa grossesse. Alors, mieux vaut assouvir ses envies, surtout si ce sont des envies saines comme celles très répandues des fraises. Personnellement, j’avais une envie de frites. C’est moins diététique mais je ne me suis pas privée pour autant. On a le droit de craquer !

Quel est le degré d’investissement d’une future mère dans ce rééquilibrage alimentaire ?
La future maman a tendance à s’oublier au profit de l’enfant à venir. Dans cette période de nidification elle est prête à tout pour remplir sa mission de mère en devenir, quitte à mettre de côté ses envies. Certaines femmes se proposent même de consommer des aliments qu’elles n’aiment pas si c’est bon pour le bébé. Ce n’est pas du tout le but. Je leur explique alors qu’il faut qu’elles se fassent plaisir également, pour avoir envie de continuer d’une part et, d’autre part, pour que le bébé ne ressente pas leurs frustrations, leurs dégoûts ou leurs émotions négatives. On va plutôt chercher à élargir le champ des possibles en termes gustatifs : beaucoup découvrent d’ailleurs des goûts qu’elles ne connaissaient pas, comme celui de la patate douce par exemple !

Comment bien se nourrir quand on allaite ?
La plupart des femmes qui me consultent après l’accouchement ont une seule préoccupation : la perte de poids. Seulement, c’est là que ça bugge. On ne peut pas se mettre au régime strict si on allaite car on risque alors d’appauvrir le lait maternel en nutriments et de créer un risque de carences chez le bébé. L’idéal lorsqu’on allaite est de conserver le régime alimentaire riche et complet de la femme enceinte, tout en réduisant les quantités pour commencer à perdre du poids. Mais on ne peut pas dire « je me remets à la salade verte et au coca light » et allaiter en même temps, cela pourrait conduire à un allaitement mal vécu du côté de la maman comme du côté du bébé.

Lucie GESTIN – Diététicienne
650D Cour de Gray - 21850 Saint-Apollinaire

www.lgnutrition.fr




 

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