Carole Morinaud Morizot
« L’osthéopathie est une pratique douce pour la maman et son enfant »
Dans le cadre de son métier d’ostéopathe, Carole Morinaud accompagne les femmes et participe à leur bien-être pendant, après la grossesse et juste avant l’accouchement. Elle soulage aussi le bébé quelques jours après sa venue au monde.
En quoi l’ostéo a-t-il un rôle à jouer pendant pendant la grossesse ?
Pendant une grossesse, le corps se transforme beaucoup et cela peut entraîner pas mal d’inconfort. D’une part, il y a une imprégnation hormonale qui provoque une distension ligamentaire. D’autre part, au niveau squeletto musculaire, le centre de gravité se déplace et les hanches s’élargissent. Des douleurs peuvent donc s’installer plus facilement au niveau du bassin. Ensuite, la position du bébé dans le ventre peut avoir des conséquences plus ou moins désagréables pour la maman : s’il est trop haut, le bébé comprime le foie qui va rejeter ses toxines dans la peau et la maman aura le ventre qui gratte et de l’acné. Cette position entraîne aussi souvent des brûlures gastriques. Et s’il est trop bas, qu’il appuie sur la vessie et le périnée, cela peut provoquer des cruralgies et un mauvais retour veineux. On va donc, dans un cas comme dans l’autre, créer de l’espace pour libérer les tensions, les organes et ainsi supprimer ou réduire l’inconfort. Et bien sûr, le dos est également mis à rude épreuve.
Le mieux, c’est de consulter quand ?
Il est bien de venir trois fois au cours de la grossesse de manière préventive. Au 3ème mois, la première séance permet de vérifier l’état général de départ. Une femme peut en effet souffrir de tensions avant de tomber enceinte et la transformation du corps ne va rien arranger. Au 6ème mois, le ventre a bien grossi donc le centre de gravité s’est déplacé vers l’avant, l’imprégnation hormonale est beaucoup plus importante : ça bouge beaucoup ! Avec une séance, on pourra éviter certains inconforts : hanches bloquées, sciatiques, cruralgie, douleurs ligamentaires... Les tensions cervicales peuvent également surgir indirectement à ce moment là, à cause d’une mauvaise position pendant le sommeil. Un dernier rendez-vous de contrôle un mois avant l’accouchement permet de vérifier que le bassin est bien positionné et de libérer les tensions pour faciliter le passage du bébé. Un bassin vrillé est parfois cause d’une césarienne : on fera alors tout pour l’éviter.
Et après l’accouchement... on revient vous voir ?
Oui ! Du moins dès qu’on s’en sent capable. Deux ou 3 semaines après l’accouchement, la maman peut revenir pour aider le bassin a bien reprendre sa position et débloquer le sacrum quand c’est nécessaire. On agit aussi sur les organes pour qu’ils reprennent correctement leur place, éviter des problèmes de transit et s’assurer que l’utérus est bien centré.
Et bébé dans tout ça ?
Sa boite crânienne rétrécit lors du passage grâce aux fontanelles et, à cause de contractions mal placées, celle-ci peut mal se redévelopper. Des blocages surviennent alors au niveau de la base du crâne, là où tous les nerfs gèrent le système digestif. Cela peut entraîner ou aggraver des reflux, des douleurs gastriques mais bien entendu aussi provoquer des torticolis avec un côté préférentiel qui induit une déformation du crâne. Plus l’accouchement a été long, plus le bébé a subi des tensions : il est bon de les soulager pour son confort général, la qualité de son sommeil et celle de la succion au sein.
Que diriez-vous à celles qui pensent que vous allez les faire craquer dans tous les sens ?
Qu’elles se trompent ! L’ostéopathie est une pratique douce. On ne parle d’ailleurs pas de manipulations mais de mobilisations. On intervient sur les fascias, les tissus, les muscles, les ligaments. On ne fait jamais de cracking. Et pour le bébé, évidemment, c’est la même chose !
Carole Morinaud Morizot – Ostéopathe
20 Rue de l'Aviation 21121 Darois
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