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Sarah Fournier et
Aline Morlon

« Le rôle de la sage-femme continue après
la naissance »

Sarah Fournier, sage-femme libérale à Chenôve, nous en dit plus sur le rôle des sages-femmes. Notamment après la naissance.

Une fois le bébé mis au monde, on a tendance à imaginer que la sage-femme disparait dans la nature... c’est une idée fausse ?
Sarah Fournier : Oui ! Après son séjour à la maternité (habituellement de trois jours pour un accouchement par voie basse et quatre pour une césarienne ), la maman peut avoir besoin d’être accompagnée pour son retour à la maison. On va donc voir le duo maman-bébé dès le lendemain ou le surlendemain de la sortie de la maternité pour offrir une continuité de soins à domicile. On fait l’examen obstétrical de la maman pour s’assurer que tout rentre dans l’ordre au niveau de la physiologie du post-partum. Et on procède aussi à l’examen pédiatrique complet du bébé, on le pèse pour s’assurer qu’il continue à bien progresser sur sa courbe de poids. On accompagne aussi les jeunes mamans sur le volet allaitement.


Toutes les mamans peuvent être accompagnées par une sage-femme ?
Sarah Fournier : Oui ! Les femmes qui ont été suivies par une sage-femme pendant leur grossesse continuent généralement avec elle le suivi post-natal. Quand ce n’est pas le cas, les mamans ont la possibilité de contacter celle de leur choix ou de faire au préalable une demande au service du PRADO (Programme de retour à domicile).


Pendant combien de temps accompagnez-vous la maman après la naissance ?
Sarah Fournier : A minima, il y a une visite à domicile, souvent deux et parfois plus si c’est nécessaire. Pour la maman, le suivi peut être plus long, notamment pour les questions liées à l’allaitement. Elle pourra ensuite, à l’issu du suivi post-natal à proprement parler et si elle le souhaite, faire avec nous la rééducation périnéale. C’est pris en charge par la sécurité sociale et elle n’a pas besoin d’ordonnance médicale pour cela. Il est important de savoir aussi, c’est trop souvent méconnu, que nous sommes habilitées à faire le suivi gynécologique de la patiente : choisir le mode de contraception, faire les frottis, palpation des seins. Bien entendu, le suivi de l’allaitement sur le long terme, la rééducation et le suivi gynécologique ne se font plus à domicile mais sur consultations au cabinet.


Et pour le bébé ? À quel moment le pédiatre prend-il le relai ?
Sarah Fournier : Nous sommes autorisés à faire le suivi pédiatrique jusqu’à ses 28 jours. Nous rencontrerons le bébé avec sa maman, à la maison une ou deux fois voire plus. C’est vraiment du cas par cas, en fonction du besoin de chaque personne. Les intervalles entre les visites peuvent également varier en fonction des circonstances. Par exemple, si on a un bébé n’a pas pris de poids ou fait une jaunisse, on reviendra rapidement, c’est-à-dire dans les 48h. On ne veut pas laisser les angoisses s’installer. Au-delà du premier mois, c’est le médecin généraliste ou le pédiatre qui prend le relais.


Est-ce que le suivi psychologique des jeunes mamans est aussi dans vos cordes ?
Sarah Fournier : Souvent, la prise en charge psychologique de la patiente commence avec le suivi prénatal et la préparation à l’accouchement et se poursuit bien sûr après. Quand on suit une maman dès le début de sa grossesse, il y a un rapport de confiance qui s’installe, on devient un peu sa confidente. Avec les visites à domicile, nous avons souvent une autre vision des choses. Notre rôle va être de déceler une vulnérabilité au niveau psychosocial ou émotionnel, comme des dépressions du post-partum par exemple. Puis on relaie : on travaille en collaboration avec les maternités mais aussi avec des psychologues, l’unité père-mère-bébé de la Chartreuse, la PMI (Protection Maternelle et Infantile) auxquelles on fait appel dans les cas difficiles.

Sarah Fournier et Aline Morlon – Sage-femme libérale

Maison de Santé 10 rue de la Fontaine Du Mail 21300 Chenove

www.asfl21.fr

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